A dix ans d’âge, en 2003, ce Sancerre "La Grande Côte" de Paul Cotat était à point. Belle robe jaune paille. Le nez est doux et pourtant le vin est bien sec en bouche ce qui n’est pas toujours le cas avec ce vin (voir les notes du millésime 1975 et du 83). Le cépage sauvignon est omniprésent au nez et en bouche mais c’est agréable pour autant qu’on ne soit pas réfractaire à ses arômes évoquant quelque peu la ferme. L’équilibre en bouche entre acidité et plénitude de texture est intéressant bien que le vin manque un peu de matière et de richesse (13° revendiqués), du moins pour cette cuvée d’habitude particulièrement dense. Ce vin nécessite toujours une longue garde pour exprimer au mieux son exceptionnel potentiel. Une bonne bouteille... En mars 2010 la robe est or jaune, dorée mais claire. Nez mêlant des arômes oxydatifs et floraux. La bouche est ferme et métallique, de richesse modérée avec une belle tension. Cette "Grande Côte" 1992 est encore bien vivante mais elle commence à se durcir et à manquer de chair. En mars 2012 la robe est d'un bel or jaune clair. Le nez semble tout de même un peu soufré sur cette bouteille, très pierre à fusil. La bouche est moyennement riche avec un peu de gras et une belle acidité sur un fond qui commence à montrer une certaine évolution. L'évolution est en effet plus marquée en novembre 2014. Robe dorée, assez soutenue. Le nez présente des signes d'évolution mais reste agréable avec ses notes de miel. La bouche, de richesse moyenne, est vive avec une bonne acidité. Après une longue aération la richesse monte en puissance mais l'amertume aussi et la palette aromatique demeure évoluée sur l'oxydatif. Cette bouteille n'était sans doute pas au mieux de sa forme. le niveau était d'ailleurs légèrement bas.