Nombreuses notes toutes excellentes dans les années 90 et début 2000. Ce millésime 1983 est sans doute l’archétype du style « La Chapelle » avec le 1990 et le 1978 qu’il concurrence au titre du meilleur vin depuis le 1961. Robe pourpre-noire. Encore fermé, il faut le carafer plusieurs heures avant la dégustation pour qu’il développe ses arômes d’épices, de réglisse, de moka, de fruits mûrs. Long et suave, très structuré et concentré, il fait preuve d’un équilibre de constitution exceptionnel avec une bonne acidité en soutien. En demi bouteille en 2002, le vin montre des signes d’évolution et semble avoir perdu de sa chair et de sa richesse. La palette aromatique se porte alors sur les fruits cuits. C’est élégant et complexe mais très loin de la beauté exceptionnelle des bouteilles lorsqu’elles ont été bien conservées. Une bouteille dégustée en février 2014 montre des signes évidents d'évolution et vient confirmer le fait que le vin ne se goûte plus de la même façon. Si la robe est encore rubis sombre et avenante le nez part sur des notes animales, de fumé. La bouche, fondue et charnue, est encore dotée d'une bonne richesse de matière mais les tanins sont un peu secs et la palette aromatique vire au pruneau et au café. Le vin apparaît moins cohérent qu'avant et semble manquer d'harmonie générale. Est ce un cas d'espèce sur ces deux dernières expériences ou est ce le signe d'un début de déclin pour ce millésime 1983 ?