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LES VINS (5692)

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Domaine : Domaine du Pavillon Cuvée :
Appellation : Côte Roannaise Millésime : 2006
 
Animé par Maurice Lutz et sa femme, le domaine du Pavillon, établi à Ambierle, compte neuf hectares de vignes permettant d’élaborer 45.000 bouteilles distribuées quasi exclusivement à travers le réseau des cavistes.
Les vignes du domaine ont en moyenne une cinquantaine d’années avec des parcelles de 80 ans et deux hectares de jeunes vignes. L’âge moyen élevé des vignes permet de réguler naturellement les rendements autour de 40 à 45 hl/ha, condition indispensable pour que le cépage gamay puisse exprimer ses qualités.
Après des vendanges manuelles, les raisins sont pressés très doucement afin de ne pas extraire trop de tanins et conserver ainsi tout son fruit au cépage. Les cuvaisons et l’élevage se font ensuite en cuves ciment, plus neutres que le bois, jusqu’à la mise en bouteille. Ou plutôt jusqu’aux mises en bouteilles car Maurice Lutz effectue deux mises pour cette cuvée de Côte Roannaise. La première, objet de cette note de dégustation, intervient très tôt, fin novembre, début décembre, à la manière des vins primeurs. La seconde s’effectue quelques mois plus tard en avril. La première mise joue sur le fruit et la seconde un peu plus sur la texture, le vin ayant gagné en maturité au cours de son élevage. La seconde mise en bouteilles permet d’aller plus loin en conservation que la première, qui s’essouffle légèrement après l’été comme tous les vins vinifiés précocement dans l’esprit primeur.
Dans le verre cette Côte Roannaise millésime 2006 dégustée à sa sortie en février 2007 affichait une belle robe rubis aux bords violacés. Le nez met en avant une palette gourmande de petits fruits rouges acidulés, de cassis, de cerise avec un fond minéral et balsamique. Evidemment souple et fruitée la bouche séduit par sa fraîcheur, sa franchise de saveurs et son caractère sain et digeste. La richesse modérée, cette cuvée titre toujours environ douze degrés avec l’aide parfois d’un demi degré de chaptalisation, est idéalement proportionnée à la belle acidité qui soutient le vin. A ce sujet la vendange 2006 possédait un degré naturel étonnant, le plus élevé rencontré par Maurice Lutz depuis bien des années.
En octobre 2007 le vin avait perdu son fruité gourmand pour révéler une structure plus ferme et minérale. Peut être était ce une première mise mais comment le savoir car l’étiquette ne l’indique pas.



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