Ce Corton Charlemagne millésime 2009 du domaine Coche Dury, dégusté en février 2017, avait une belle robe or jaune clair. Le nez est encore fermé, floral, finement noisette et minéral, mais sans le caractère habituel de cette cuvée hors normes. La bouche est dans le même registre, aérienne, avec une matière plutôt légère, plus en finesse qu'en richesse (13°). La texture est douce, fondue, avec beaucoup de finesse. Le vin bouge dans le verre et évolue au fil de la dégustation. C'est très bon mais peut être pas au niveau attendu de cette cuvée culte. Il fait plus Meursault que Corton Charlemagne. Comme c'est la première bouteille dégustée de ce vin dans ce millésime 2009 il n'y a pas de repère. Petit souci : le bouchon n'était pas étampé au nom de la cuvée, pourtant le Corton Charlemagne est théoriquement le seul vin du domaine qui soit doté d'un bouchon parfaitement étampé avec indication de la cuvée et du millésime. Ce qui devrait d'ailleurs être la norme pour les vins de ce domaine mythique afin d'éviter tout souci. Quand par ailleurs l'étiquette est abîmée, ce qui est très souvent le cas dans les caves humides au long vieillissement le bouchon permet de savoir ce que l'on déguste. Ici le doute s'installe, bien que la bouteille provienne d'une source de confiance. Seule certitude le vin est bien typé Coche mais quelle cuvée ? Comme par ailleurs la mise en bouteille s'effectue fût par fût il y a aussi des dispersions entre les bouteilles de chaque cuvée. C'est compliqué mais c'est aussi une part des mystères du monde du vin et ils sont nombreux. Après tout cela fait aussi partie du charme. Reste donc à déguster une autre bouteille de Corton Charlemagne dans ce millésime 2009. Ce qui n'est pas gagné compte tenu de la rareté du produit...et donc de son prix.