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Domaine : Jérome Prévost |
Cuvée : Lieux Dits Les Béguines |
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Appellation : Champagne |
Millésime : NM |
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Un Champagne 100% pinot meunier de vieilles vignes plantées dans les années 60, élaboré par Jérome Prévost, chez son ami et mentor Anselme Sélosse, selon ses principes. Ce qui en fait un des "chouchous" des cavistes et sommeliers branchés et un Champagne culte, à juste titre. La toute petite production, de l’ordre de 3000 bouteilles par vendange, achève d’en faire une rareté. Ce vin est produit sur le terroir de Gueux, sableux et calcaire, tout au nord de la Montagne de Reims, précise l’étiquette. C’est un extra brut, blanc de noirs donc car issu du seul pinot meunier, logé dans une bouteille épaisse et lourde, au verre brun, dont la prise en main surprend. Bien que non millésimé le vin est toujours issu d’une seule vendange. Pour l’heure, en 2002, il a été commercialisé une cuvée à base de 1998, une autre issue de la vendange de 1999 et une de 2000. Les dégorgements se font tout au long de l’année ce qui fait qu’il y a des différences d’une bouteille à l’autre, même sur des vins de récolte identique, selon le temps de repos sur lies avant dégorgement. La robe est or jaune clair avec des reflets roses dans le 98. La mousse, fine, est très abondante, fondante, évoquant furieusement, lorsqu’on verse le Champagne, une bière à la pression. Un véritable col de mousse se forme et tient un bon moment, c’est étonnant! Nez d’amandes amères et de noix fraiche avec la peau, mais aussi minéral avec parfois des notes de berlingot et de miel dans le vin issu de la vendange de 1999. La bouche est d’abord légère et vive avec une forte acidité typée agrumes, puis elle vire à l’aération dans le verre vers des saveurs plus riches et marquées de fruits blancs mûrs (ce sera particulièrement le cas dans le futur 2001), avec une typicité de raisins "bio". On ressent également une bonne densité en bouche sans lourdeur ni boisé bien que l’élevage se fasse en fût. C’est très particulier et plutôt atypique, mais cela a le mérite d’être original. Son évolution au vieillissement sera à suivre mais il n’y a aucune raison de s’inquiéter, même si le dosage est très faible (2 grammes). Un sympathique producteur à suivre. A noter que le fait que son vin soit un pur pinot meunier ne tient pas à un choix personnel mais à ce qui était planté dans la parcelle qu’il a reprise. Le grand avantage étant que les vignes soient âgées, ce qui est plutôt rare dans le secteur de Gueux. Associée à des petits rendements et un soin extrême à la vigne et à la cave, cette parcelle de pinot meunier donne toute sa dimension à ce cépage dont peu de vignerons parviennent à tirer la quintessence sans l’assembler. |
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