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Domaine : Henri Jayer |
Cuvée : Cros Parentoux |
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Appellation : Vosne Romanée |
Millésime : 1989 |
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Le Vosne Romanée "Cros Parentoux" d’Henri Jayer est particulièrement réputé et recherché, d’où des tarifs exorbitants. Cette confidentielle cuvée fait en effet partie des vins les plus spéculatifs du monde. Ce minuscule 1er cru de Vosne Romanée est situé juste au dessus du grand cru Richebourg. Pendant des années j’ai eu du mal à m’intéresser aux vins d’Henri Jayer, mes expériences de dégustation me laissant, à mon grand regret, particulièrement perplexe. Jusqu’au jour, récent, où j’ai bu un remarquable Echezeaux 1980 (si ! si ! millésime 1980) qui m’a fait changer immédiatement d’avis. Ce millésime 1989 de "Cros Parentoux" a été dégusté fin 1999 à une période charnière, je n’étais pas encore "fan" du domaine mais je sentais qu’il y avait quelque chose dans ces bouteilles. Ceci explique peut être des commentaires qui ne soient pas réellement à la hauteur du vin. Mais au moins ils sont libres de tout excès de déférence au cru... La robe de ce 1989 est rubis foncé, profonde. Le nez est très pinot, animal, encore marqué par le fût, avec des senteurs puissantes et torréfiées. En bouche le vin se déguste mal, l’acidité est encore très présente au détriment de la richesse du vin, l’équilibre ne se fait pas. Pourtant on devine que le vin est pur et d’une belle complexité, mais ce jour là le caractère animal et dissocié du vin primait tout, même après une longue aération. Etait ce la bouteille ? L’écueil majeur, pour le vérifier, c’est d’en retrouver une autre compte tenu de la difficulté de s’en procurer, sans même parler des prix du marché, très excessifs. Ce qui est certain c’est qu’une fois que l’on a eu une expérience peu convaincante sur un grand vin coûteux on hésite à investir dans une autre bouteille pour vérifier ou infirmer sa première impression. C’est souvent dommage mais il est difficile de faire abstraction de ses réticences. Et comme il existe de très nombreux autres vins que l’on aimerait déguster, il est plus simple et tentant de passer à autre chose. Car lorsque la seconde bouteille est identique à la première on se maudit intérieurement d’avoir replongé...Dans le cas des vins d’Henri Jayer néanmoins il ne faut pas hésiter à tenter de nouvelles expériences car ces vins ne laissent jamais indifférent. |
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